Titre original : Home is where the ass is
Réalisateur :
Alex Chapple
Auteur : Ron Cowen et Daniel Lipman
Acteurs de passage : Alec McClure (Chris Hobbs), Pixie Bigelow, Don Allison, Tom Albrecht (Todd), Jennifer Dean (l'infirmière), David Krae, (premier visiteur d'Emmett), Billy Parrott (deuxième visiteur d'Emmett), Edmond Joseph (troisième visiteur d'Emmett), Marvin Ishmael (docteur Ezrahi), Michael Collins (l'appariteur de la noce, qui séduit Emmett), Joanne Teece (la reporter), Robert Kingston (joli garçon), Rick Knight (le beau gars de Michael), Heather Hodgson (Lynnette Peterson, la sœur de Lindsay), Frank Pellegrino (le juge Russo)
Première diffusion : dimanche 6 janvier 2002


Michael a quitté Portland pour quelques jours, laissant David en compagnie de son fils. Il retrouve ses amis au Babylon. Il s’étonne que Brian n’ait jamais répondu à ses courriers électroniques. Brian ne se montre pas très chaleureux. Emmett, qui n’a pas encore trouvé de colocataire pour le remplacer, accepte de l’héberger.

Après son agression, Justin est resté deux semaines dans le coma. Il en est sorti depuis un mois, mais garde un sommeil cahotique et doit suivre des séances de rééducation, car sa main droite est abîmée. Bien qu’il réclame Brian sans cesse, celui-ci ne se montre jamais. Pourtant, chaque nuit, il vient en cachette prendre de ses nouvelles. Justin est très persévérant dans sa rééducation, car il lui tarde de sortir de l’hôpital... pour retrouver Brian ! Et, en effet, les médecins le laissent bientôt sortir.

Au Liberty, Debbie accueille son fils avec exubérance. Melanie et Lindsay sont également présentes, ainsi que le petit Gus. C’est Melanie qui représentera Justin dans le procès qui doit l’opposer à son agresseur Chris Hobbs.

Autre événement : Lynnette, la sœur de Lyndsay, va se marier pour la troisième fois. Melanie et Lyndsay, accompagnées d’Emmett et de Ted qui les « chaperonnent » pour sauver les apparences, assistent à la cérémonie et au repas qui suit. Ted plaît beaucoup aux filles présentes, tandis qu'Emmett est séduit par un huissier jeune et beau. Juste après le mariage, Lynnette remercie sa sœur de ne pas s’être affichée en compagnie de Melanie. En réponse, celle-ci... demande publiquement Melanie en « mariage », ce qui contrarie, comme prévu, sa sœur et ses parents. Melanie non plus n’est pas ravie, car elle estime que ce genre de cérémonie de pure forme (le mariage homosexuel étant illégal aux États-Unis) n’est qu’une manière désuète de singer les coutumes propres aux hétérosexuels.

Pendant ce temps, chez Brian, Michael reproche à celui-ci de ne jamais être allé voir Justin à l’hôpital. Brian lui rétorque qu’il ne peut rien pour le jeune homme, mais Michael découvre incidemment que cette froideur est feinte, et que Brian porte toujours, par-dessous ses vêtements, l’écharpe de soie, tachée du sang de Justin, qu’il arborait le soir de l’agression.

Chez eux, Debbie et Vic accueillent Justin enfin libre. Mais il a un malaise à la vue d’une tache de sauce rouge sur le T-shirt de Debbie. Puis, dans l’espoir de voir Brian, il se fait conduire dans le quartier gay par son amie Daphne, mais il a un nouveau vertige. Tandis qu’au Woody’s, Michael reproche à Brian de trop boire et d’être indifférent au monde qui l’entoure, Justin fait son apparition et se retrouve entouré par la foule des clients, tous au courant de sa mésaventure. Michael doit alors le protéger de la foule, et l’emmène chez Brian. Là, Justin explique à celui-ci qu’il a réussi à échapper au handicap définitif, mais que l’état de sa main ne lui permettra plus de dessiner. Il n’ira donc pas à l’école d’art. En outre, il a perdu tout souvenir des événements qui ont suivi le refus de Brian de venir au bal... auquel son amant est bel et bien venu après s’être ravisé. La soirée de l’agression, on les lui a racontées, Brian les lui confirme, mais Justin ne se les rappelle plus. En outre, voyant que son ami est presque aussi traumatisé que lui, comprenant pourquoi il n’est jamais venu le voir à l’hôpital, il le rassure : rien n’est de sa faute. Brian le ramène alors chez ses parents. Jennifer se montre glaciale à son égard et interdit à Justin de sortir sans prévenir.

Michael a été incapable de rester fidèle à David, et son ami Emmett le surprend en galante compagnie. Celui-ci ne peut s’empêcher d’en parler à Ted, qui lui apprend que Michael n’est pas en vacances : en fait, il a rompu avec David. Plus tard, Michael confirme cette rupture.

Le procès de Chris Hobbs, l’agresseur de Justin, s’ouvre devant le tribunal de Pittsburgh, mais le juge Roy Russo estime que Chris a été « harcelé » par un homosexuel et doit donc bénéficier des circonstances atténuantes. En conséquence, il ne lui inflige que deux ans de prison avec sursis et cinq cents heures de travail d’utilité publique. Écœurée, Debbie décide d’organiser une manifestation de protestation. Mais Brian fait savoir qu’il n’y participera pas... et se plonge dans un manuel de chimie. Si bien qu’un peu plus tard, le juge qui a prononcé la sentence... reste collé quatorze heures durant sur le siège des toilettes, épisode qui fait les choux gras de la télévision !

Alors que Brian et Daphne font faire à Justin ses exercices de rééducation, Jennifer demande à parler à l’amant de son fils. Elle lui explique qu’elle est au courant de ses visites nocturnes à l’hôpital, mais qu’elle le considère toujours comme responsable du malheur de son fils. Elle le prie de ne plus le revoir.


Brian, sous sa carapace d’insensibilité, dissimule une nature pudique et plus proche de la normale que le croient ses proches. Paradoxalement, Jennifer, son ennemie naturelle, est la seule à savoir la vérité.


La scène au cours de laquelle Jennifer Taylor interdit à Brian de revoir Justin est une brillante illustration du principe d’Hitchcock, selon lequel un comédien ne doit pas surjouer : Gale Harold s’y montre parfait. Sans qu’aucune expression de détresse ou de désarroi apparaisse sur son visage, sans qu’il prononce un mot, le spectateur comprend que l’interdiction est pour lui une punition et une catastrophe.


On doit aussi noter que la mise en scène de Queer as folk, assez tape-à-l’œil dans les scènes de boîtes de nuit, est d’une pudeur parfaite lors des scènes psychologiques. Notamment sur le plan du montage, toujours très elliptique.